Sophia Farantatou a remporté le Prix Art Humanité 2022
Le 10 novembre 2022 a eu lieu la 8e édition du Prix Art Humanité, au campus de la HEAD – Genève. Cette cérémonie a réuni 350 invité-e-s sur place. Le Prix du Jury a été attribué à Sophia Farantatou pour son film Septembre Amer.
Le Prix, créé en 2015 par la Croix-Rouge genevoise, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la HEAD – Genève, Haute école d’art et de design, récompense un projet qui allie, avec sensibilité et succès, élan artistique et engagement humanitaire.
Les travaux des finalistes retenues pour cette 8e édition témoignent tous à leur manière des problématiques liées, de près ou de loin, à l’engagement humanitaire, à la dignité, et font preuve d’une remarquable universalité. Maïlys Bonnet a pensé son projet, Effleurer les Séquoias, comme un dialogue avec ces arbres vénérables du parc des Eaux-Vives qui nourrissent les liens entre les humains. Dans la bande dessinée Rose, Melisa Ozkul évoque, avec tact et sensibilité, la délicate question du suicide assisté. Déborah Bron et Camille Sevez ont proposé Réactiver les lieux, un projet collectif articulé autour du rôle des artistes dans la transformation du monde rural. Chloé Michel a présenté Proof of Faith, un projet qui remet en question nos croyances sur les technologies blockchain.
Le Prix de l’édition 2022 a été remis à Sophia Farantatou pour la réalisation de son film, Septembre Amer.
Septembre 2018, un terrible assassinat a lieu au centre d’Athènes. Zak Kostopoulos, activiste pour les droits de l’Homme et drag-queen, est tué en pleine journée dans une rue passante. À cet instant, Sophia Farantatou est en train de préparer un film sur Zak qui est son ami d’enfance. Elle décide de se confronter à son absence et de réaliser ce film en hommage à son ami, victime de l’extrémisme et de la haine au quotidien. Avec les images à sa disposition, elle propose une narration mettant en avant les qualités de Zak, un activiste reconnu et un artiste qui, au-delà de son absence, continue d'influencer sa vie.
Doté de 5 000 francs, le Prix était ouvert aux étudiantes et étudiants ayant accompli au moins quatre semestres à la HEAD – Genève, ainsi qu’aux titulaires d’un Bachelor ou d’un Master datant de moins de cinq ans. Les travaux ont été jugés en fonction de leur originalité, de la qualité de leur réalisation et de leur cohérence avec le thème du Prix.
Les quelques mots de Sophia Farantatou, sur scène, juste après l’annonce de la lauréate du Prix du Jury : « Je suis touchée et je tiens à dire que c’est le moment pour la société de changer. Il est urgent de faire cohabiter les différents enjeux politiques et sociaux avec la technologie, l’écologie et les questions d’identité… il est urgent que tout cela cohabite ensemble !
Déborah Bron et Camille Sevez ont gagné le Prix du Public
Le public a également eu la possibilité d’élire la réalisation de son choix et de lui attribuer le Prix du Public, doté de 2 000 francs. Grâce à une diffusion de la cérémonie en streaming sur YouTube, 430 personnes présentes, sur place ou à distance, ont pu suivre intégralement la cérémonie et voter pour l’une des cinq œuvres finalistes.
Déborah Bron et Camille Sevez ont ainsi été désignées lauréates du Prix du Public pour leur travail Réactiver les lieux.
Aujourd’hui, la campagne cristallise un grand nombre d’enjeux sociaux et environnementaux. Déborah Bron et Camille Sevez se sont interrogées sur le rôle que pouvaient jouer les artistes dans la transformation de ce monde rural. Balades, échanges et débats intergénérationnels, fabrication de maquettes ou de plans pour imaginer de nouveaux aménagements, elles ont multiplié les actions pour mêler l’art à la vie quotidienne d’un petit village de campagne.
Les cinq finalistes et leurs travaux
Maïlys BONNET, « Effleurer les Séquoias » ;
Déborah BRON et Camille SEVEZ, « Réactiver les lieux » ;
Sophia FARANTATOU, « Septembre Amer » ;
Chloé MICHEL, « Proof of Faith » ;
Melisa OZKUL, « Rose ».